Juste avant le lever du soleil, au sud de Zabodaski, lundi 16 mars 2020

Mali Losinj, Croatie. Réveil à 5h, une très belle journée nous attend, avec des paysages que j'adore et que je revois toujours avec plaisir. L'objectif du jour est d'atteindre Sali, sur la côte E de Dugi Otok, en passant par le très beau passage du Prolaz Mala Proversa. Le ciel est dégagé, il n'y a aucun vent. Nous avons bricolé hier soir un feu de navigation tribord de fortune pour remplacer celui que nous avons perdu, avec des bouteilles en plastique d'eau gazeuse. Le vert du plastique donnera la couleur, et l'éclairage sera fourni par un des deux spots photovoltaïques très puissants que j'ai emporté dans mes bagages. J'ai emporté aussi des rouleaux de scotch en 50 mm de large, et Claude s'est chargé de fixer le montage sur le balcon avant du Quint II. A 5h20, nous larguons le corps mort. Nous suivons à vue vers le nord les feux rouges du lagon, puis, à la sortie de celui-ci, nous mettons le cap sur le feu rouge de l'îlot Zabodaski, en gardant celui-ci à tribord. A 6h, quand le ciel se teinte déjà de rose mais que le soleil n'est pas encore levé, nous sommes au sud de Zabodaski. Nous avons pris le cap plein sud. Nous recevons bâbord amures un vent d'est de deux à dix nœuds. Les vagues, d'environ dix centimètres, ressemblent plus à des ondulations. Nous avons sorti le génois et la grand-voile, en conservant l'appui du moteur pour garder une vitesse fond de cinq nœuds. 

A hauteur de l'île Ilovic, et à un demi mille à l'ouest de notre route, lundi 16 mars 2020

A 7h, nous nous situons par 44°27N et 14°23E, sensiblement à la hauteur de la passe entre Losinj et Ilovic. En une heure, nous avons légèrement dérivé, et sommes désormais à 0,6 M à l'ouest de notre route. Je rectifie le cap pour continuer à descendre encore un peu, plein sud. A 7h30, je note sur le livre de bord : "44°24N, 14°23E". Le bateau file à six nœuds sur le fond. Nous prenons au sud-est (très exactement au cap 134°), pour un très long bord de 45 milles nautiques qui va nous faire longer toute la façade ouest de la très longue île Dugi Otok. Avec le changement de cap, notre vitesse chute à 5,4 nœuds. A 11h40, nous sommes légèrement au sud de Rt Lopata, une pointe qui s'ouvre sur un des rares mouillages de la côte ouest de Dugi Otok, et nous voyons au 010° la tourelle Rt Veli Rat, au nord de Dugi Otok. Les jumelles nous situent à 4,1 km d'elle (2,25 M). Avec la protection que nous offre l'île, le vent est complètement tombé, et la mer est devenue plate. Le baromètre est encore remonté, affichant désormais 1.030 hpa.

Dugi otok, la côte nord-ouest, lundi 16 mars 2020

A l'ouest du nord de Dugi Otok, lundi 16 mars 2020

La côte sud-ouest de Dugi Otok, de Vela Luka au sud de l’île, lundi 16 mars 2020

 A 12h35 je me lance dans la préparation d'une pizza pour le repas de midi. Elle accompagnera les restes du poulet au curry d'hier soir. Réchauffés, ces restes s'avèreront délicieux. Une heure plus tard, nous sommes à la hauteur de Vela Luka, d'ou nous voyons complètement la côte ouest de Dugi Otok. L'île est très verte, avec ses collines boisées et ses pins au sommet des falaises. Nous avons fait un peu de lessive, et nettoyé des draps sur lesquels un verre de vin rouge était tombé. En l'absence de vent, les draps sèchent tranquillement en soleil, à plat sur le roof du bateau.

Dugi Otok, à hauteur de Zaglavic, lundi 16 mars 2020 (1)

A 14h25, nous sommes à hauteur de la pointe Zaglavic qui détermine au nord une petite échancrure peu profonde, terminée au sud par l'avancée rocheuse basse et étroite de Rt Lupata. Ici, les strates géologiques de l'île sont bien visibles. Comme partout le long de la côte ouest de Dugi Otok, les falaises s'enfoncent à pic dans la mer. Les extrémités de la baie frôlent la ligne des 50 m, et il ne doit guère il y avoir moins de fond le long des falaises. Un quart d'heure après, la pizza est cuite et je la monte dans le cockpit. Contrairement aux Français, les Croates ne doivent pas être des gros consommateurs d'emmenthal râpé. On n'en trouve presque pas dans les supermarchés, et la plupart des d'entre eux ne sont pas équipés pour râper le fromage. L'emmenthal est plutôt vendu au kilo, ou sous forme de lamelles, un peu plus fines que celles que nous utilisons en France pour la raclette. Ce sont ces lamelles que nous employons depuis le départ pour nos pizzas.

Dugi Otok, à hauteur de Zaglavic, lundi 16 mars 2020 (2)

Dugi Otok, Rt Lopata, lundi 16 mars 2020

La pizza sort du four

A 14h50, nous commençons à longer les hautes falaise qui annoncent le parc naturel de Telascica. Créé en 1988 pour sauvegarder le patrimoine naturel autour de la très grande baie intérieure de Telascica (que nous ne voyons pas encore), le parc naturel abrite plus de 300 espèces méditerranéennes. Vu de la mer, le calcaire de ses falaises semble identique à celui des Calanques. Si le plus haut sommet du coin culmine à 200m, un peu au nord-ouest de la baie de Telascica, les falaises se contentent d'un "modeste" 160 m de dénivelée, à Grpascak. Comme partout sur la façade ouest de Dugi Otok, la côte est accore, et les falaises de Grpascak s'enfoncent 85 m sous la surface de l'eau. 

Côte ouest de Dugi Otok, les falaises culminent ici à 200m d’altitude, lundi 16 mars 2020

Dugi Otok, côte sud-ouest, un peu au nord du point 161 m, lundi 16 mars 2020 (2)

Dugi Otok, côte sud-ouest, les falaises à hauteur du point 161 m, lundi 16 mars 2020

A 15h10, nous passons devant un panneau signalétique qui, en bas de la falaise de Grpascak (photos ci-dessus), signale le parc de Telascica. Quelques minutes plus tard, nous passons sous un autre ensemble de falaises (ci-dessous) qui aboutissent au sommet côté 111 m sur la carte. J'ignore si la réglementation du parc dit quelque chose concernant l'escalade dans ces falaises. A chaque fois que je passe devant elles, elles me donnent envie d'aller y grimper. On doit pouvoir y ouvrir une quantité de voies de tous les niveaux, depuis les éperons les plus évidents jusqu'aux surplombs les plus athlétiques. Depuis Sali, le village de la côte est où nous dormirons ce soir, leur accès par le sommet se fait par six kilomètres de route puis de chemin, suivis de dix minutes de balade. Même sans grimper, la promenade doit en valoir la peine. Enthousiasmé, le Guide du routard écrit : "Au milieu d'une luxuriante végétation, on reste scotché par ce spectacle époustouflant et les cent nuances de bleu et de vert des eaux tout en bas". Et je pense que le coucher de soleil sur l'Adriatique doit y être splendide. 

Dugi Otok, façade sud-ouest, le sommet coté 111 m

Dugi Otok, les falaises au sud-ouest de l'île

Dugi Otok, Uvala Lojisce et le sommet coté 84 m

Un peu plus loin, les falaises descendent, se font plus basses, avant de se transformer en une colline verdoyante. Le col entre les deux abrite un lac, le lac Mir ("Paix" en croate). Long de 900 m, large de 300 m et profond de 6 m, le lac est salé, et communique avec la mer. Curieusement, il est plus chaud que la mer (+6°C selon le Guide du routard, qui ajoute que, curieusement, "son niveau monte et descend au gré des marées... mais pas en même temps"). Peut-être un jour trouverais-je le temps d'aller le visiter. 

A gauche du mât, la pointe sud de Dugi Otok

Nous longeons la côte pour passer entre elle et les îlots Garmenjak Mala puis Garmenjak Vela. Nous laissons à tribord la plate-forme rocheuse très basse Hr Taljuric, puis obliquons à gauche pour entrer à 16h dans ce qui semble être l'intérieur des terres, mais n'est en fait qu'une succession de chenaux qui nous conduiront de l'autre côté de Dugi Otok. Nous y croisons des senneurs en route pour l'Adriatique, deux au début, puis un troisième, puis toute une file qui nous conduit à nous écarter de leur chemin pour rentrer dans la très grande baie intérieure de Telascica. Un peu plus loin le passage du Prolaz Mala Proversa devient plus étroit et la profondeur n'y excède pas 4,20 m. Je préfère ne pas avoir à y croiser ces bateaux de pêche. En attendant que leur cohorte soit passée, nous explorons la baie de Telascica. Longue de 9 km, large de 1 à 2 km selon les endroits, elle abrite cinq îles et vingt-cinq petites baies. Depuis des temps immémoriaux, c'est le meilleur abri de tout l'Adriatique pour les bateaux. Nous profiterons de ce que le vent remonte très légèrement pour y établir nos voiles et jouer avec les risées.

A gauche, la pointe Rt Turcina, puis les collines qui ferment Luka Telascica

File de senneurs sortant du Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020

Bords à la voile dans Luka Telascica, lundi 16 mars 2020 (2)

Voiles en ciseraux dans Luka Telascica, lundi 16 mars 2020 (2)

A 17h10, les senneurs sont passés (peut-être pas loin d'une vingtaine au total ?) et le Prolaz Mala Proversa est libre. Le vent a baissé depuis quelques minutes, et nous nous approchons du passage proprement dit sous voile et moteur. Une petite buvette en pierre a été construite, avec un minuscule petit port, en pierre lui aussi, capable d'abriter quelques barques ou zodiacs (photos ci-dessous). En été, on peut sans doute envisager de mouiller l'ancre pour la nuit à Uvala Cuscica, à quelques encablures de là, et de revenir avec l'annexe y déguster l'apéritif au bord de la pinède.

L'entrée du Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020

Dans le Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020 (2)

Dans le Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020 (1)

A 17h29, nous avons franchi la passe, laissé sur bâbord la crique Uvala Cuscica, et enroulé la pointe Rt Cuska qui la ferme au sud-est. Nous sommes à l'embouchure du Lavdarski Kanal, le chenal qui sépare Dugi Otok à l'ouest de l'île Lavdara à l'est. Nous allons le remonter jusqu'à Sali, un petit village dont j'ai gardé d'excellents souvenirs. Une fois sortis de l'abri du Prolaz Mala Proversa, nous avons récupéré un peu de vent, suffisamment pour nous permettre de couper le moteur. Nous sommes au près serré, bâbord amures. Je récupère la barre. 

Le Lavdarski Kanal vu depuis son entrée sud, lundi 16 mars 2020

Coucher de soleil dans le Lavdarski kanal, lundi 16 mars 2020

Lavdarski Kanal, réglage des voiles, lundi 16 mars 2016 (2)

PhB, Lavdarski kanal, lundi 16 mars 2020 (1)

A 18h, nous sommes interceptés une première fois par une vedette des garde-côtes croates. Ils nous demandent mon nom et mon numéro de passeport. Nous rentrons le génois et coupons le moteur. Malgré cela, d'un bord à l'autre la communication est difficile. J'ai beau hurler en épelant mon nom dans l'alphabet international, mon interlocuteur a visiblement du mal à l'orthographier et me fait répéter à plusieurs reprises. On leur explique que nous sommes trois et que nous allons à Sali. Cela semble leur convenir, ils s'éloignent, et nous remettons le bateau en route. Quelques minutes plus tard ils reviennent vers nous pour connaître les noms et les numéros de passeport des autres membres de l'équipage. Olivier est dans sa cabine, mais j'ai tous les renseignements sur la liste d'équipage dont je vais chercher un exemplaire. Au bout de quelques minutes, les garde-côtes nous demandent de les suivre jusqu'à Sali (du moins c'est ce que je crois comprendre). Comme il n'est pas question de rivaliser avec leur engin en tirant des bords de près, et que Sali n'est plus très loin, nous relançons le moteur, le réglons à 1.800 trs/mn et rentrons les voiles. Claude et Olivier commencent à préparer le bateau pour l'accostage. 

Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, en approche de Sali, lundi 16 mars 2020

Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, en approche de Sali, lundi 16 mars 2020 (2)

Lorsque nous arrivons à Sali, la vedette des garde-côtes ne nous a pas attendu. Elle est sans doute allée se mettre dans une anse du port côté bâbord. Sans instruction particulière de la part des garde-côtes, je décide de me mettre à l'emplacement habituel, le long du quai à côté du Café Maritimo. J'effectue la manœuvre à la barre, et je range le bateau sur le côté bâbord, prêt pour le départ le lendemain. A 18h45 le bateau est amarré, tout est en ordre. Je m'attaque à la préparation du menu de ce soir : part de pizza en entrée, et œufs florentine en plat de résistance. 

Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, en approche de Sali, lundi 16 mars 2020 (4)

Mali Losinj, Croatia. Wake up at 5am, a beautiful day awaits us, with landscapes that I love and that I always see again with pleasure. The objective of the day is to reach Sali, on the E coast of Dugi Otok, via the beautiful passage of the Prolaz Mala Proversa. The sky is clear, there is no wind. We put together a makeshift starboard navigation light last night to replace the one we lost with plastic bottles of sparkling water. The green of the plastic will give color, and the lighting will be provided by one of the two very powerful photovoltaic spots that I carried in my luggage. I also brought rolls of scotch tape 50 mm wide, and Claude took care of fixing the assembly on the front balcony of the Quint II. At 5:20, we drop the dead body. We follow visibly north the red lights of the lagoon, then, at the exit of it, we head for the red light of the Zabodaski islet, keeping it to starboard. At 6 a.m., when the sky is already tinged with pink but the sun has not yet risen, we are south of Zabodaski. We headed south. We receive port tack on an east wind of two to ten knots. The waves, about ten centimeters, are more like ripples. We took out the genoa and the mainsail, keeping the engine support to keep a bottom speed of five knots.

At 7 a.m., we are at 44 ° 27N and 14 ° 23E, roughly at the level of the pass between Losinj and Ilovic. Within an hour, we drifted slightly, and are now 0.6 M west of our route. I correct the course to continue to descend a little further, due south. At 7:30 am, I note on the logbook: "44 ° 24N, 14 ° 23E". The boat is going at six knots on the bottom. We take south-east (exactly at heading 134 °), for a very long edge of 45 nautical miles which will take us along the entire west facade of the very long Dugi Otok Island. With the change of course, our speed drops to 5.4 knots. At 11.40 am, we are slightly south of Rt Lopata, a point which opens onto one of the few anchorages on the west coast of Dugi Otok, and we see at 010 ° the Rt Veli Rat turret, north of Dugi Otok. The binoculars locate us 4.1 km from it (2.25 M). With the protection offered by the island, the wind has completely fallen, and the sea has become flat. The barometer is again raised, now showing 1,030 hpa.

At 12:35 pm I start preparing a pizza for lunch. It will go with the leftover chicken from the curry yesterday evening. Reheated, these leftovers will prove delicious. An hour later, we are at the height of Vela Luka, from where we completely see the west coast of Dugi Otok. The island is very green, with its wooded hills and pine trees at the top of the cliffs. 

La partie sud-ouest de Dugi Otok ; nous sommes à hauteur de Vela Luka

We did a little laundry, and cleaned the sheets on which a glass of red wine had fallen. In the absence of wind, the sheets dry quietly in the sun, flat on the roof of the boat. At 2:25 pm, we are at the Zaglavic point which determines in the north a small shallow notch, terminated in the south by the low and narrow rocky advance of Rt Lupata. Here, the geological strata of the island are clearly visible. As everywhere along the west coast of Dugi Otok, the cliffs sink straight into the sea. The ends of the bay are close to the 50 m line, and there should hardly be less bottom along the cliffs . A quarter of an hour later, the pizza is cooked and I mount it in the cockpit. Unlike the French, Croats should not be heavy consumers of grated emmenthal. You can hardly find them in supermarkets, and most of them are not equipped for grating cheese. Emmenthal is sold more by the kilo, or in the form of strips, a little thinner than those we use in France for raclette. These are the strips we use from the start for our pizzas.

Déjeuner au sud de Rt Lopata (Dugi Otok), lundi 16 mars 2020At 2:50 p.m., we start to walk along the high cliffs that announce the Telascica natural park. Created in 1988 to safeguard the natural heritage around the very large interior bay of Telascica (which we do not yet see), the natural park is home to more than 300 Mediterranean species. Seen from the sea, the limestone of its cliffs seems identical to that of the Calanques. If the highest peak in the corner culminates at 200m, a little northwest of Telascica bay, the cliffs are content with a "modest" 160m vertical drop, at Grpascak. As everywhere on the west facade of Dugi Otok, the coast is steep, and the cliffs of Grpascak sink 85 m below the surface of the water. At 3.10 p.m., we pass a sign which, at the bottom of the Grpascak cliff (photos above), signals the Telascica park. A few minutes later, we pass under another set of cliffs (below) which lead to the summit side 11m on the map. I don't know if the park regulations say anything about climbing these cliffs. Every time I walk past them, they make me want to go climb them. You have to be able to open a number of routes of all levels, from the most obvious spurs to the most athletic overhangs. From Sali, the village on the east coast where we will sleep this evening, their access by the summit is done by six kilometers of road then of path, followed by ten minutes of stroll. Even without climbing, the walk should be worth it. Enthusiastic, the Guide du routard writes: "In the middle of a luxuriant vegetation, one remains stuck by this breathtaking spectacle and the hundred shades of blue and green of the waters at the bottom". And I think that the sunset over the Adriatic must be splendid there.

La passe entre Dugi otok et l’îlot Garmenjak Mala, lundi 16 mars 2020

A little further, the cliffs descend, become lower, before turning into a green hill. The pass between the two shelters a lake, Lake Mir ("Peace" in Croatian). 900 m long, 300 m wide and 6 m deep, the lake is salty and communicates with the sea. Curiously, it is warmer than the sea (6 ° C more according to the Guide du routard, which adds that , curiously, "its level goes up and down according to the tides ... but not at the same time"). Maybe one day I will find time to go visit it. We follow the coast to pass between it and the islets Garmenjak Mala then Garmenjak Vela, leave to starboard the very low rocky platform Hr Taljuric, then turn left to enter at 4 p.m. in what seems to be inland, but is in fact only a succession of channels which will lead us to the other side of Dugi Otok. 

Senneurs gagnant l'Adriatique pour une nuit de pêche, lundi 16 mars 2020We meet purse seiners on their way to the Adriatic, two at the start, then a third, then a whole line which leads us to stray from their path to enter the very large interior bay of Telascica. A little further on, the Prolaz Mala Proversa passage becomes narrower and the depth does not exceed 4.20 m. I prefer not to have to meet these fishing boats. While waiting for their cohort to pass, we explore the bay of Telascica. 9 km long, 1 to 2 km wide depending on the location, it is home to five islands and twenty-five small bays. It has been the best shelter in the Adriatic for boats since time immemorial. We will take advantage of the fact that the wind is rising very slightly to set up our sails and play with the laughs. At 5:10 p.m., the purse seiners passed (maybe not far from twenty in total?) And the Prolaz Mala Proversa is free.

L'entrée du Prolaz mala Proversa, 16 mars 2020

We are approaching the passage itself, under sail and engine. A small stone refreshment bar has been built, with a tiny little port, also made of stone, capable of housing a few boats or zodiacs (photos below). In summer, you can probably consider anchoring the anchor for the night at Uvala Cuscica, a stone's throw away, and come back with the annex to taste the aperitif at the edge of the pine forest. At 5:29 p.m., we crossed the pass, left on the port side the cove Uvala Cuscica, and wound the point Rt Cuska which closes it to the southeast. We are at the mouth of Lavdarski Kanal, the channel that separates Dugi Otok to the west of Lavdara Island to the east. We are going to go up to Sali, a small village which I have fond memories of. Once out of the shelter of Prolaz Mala Proversa, we recovered a little wind, enough to cut the engine. We are upwind tight, port tack. I get the wheel.

Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, en approche de Sali, lundi 16 mars 2020 (3)

At 6 p.m., we are intercepted for the first time by a star of the Croatian coast guard. They ask us for my name and passport number. We take in the genoa and turn off the engine. Despite this, from one side to the other communication is difficult. No matter how I scream while spelling my name in the international alphabet, my interlocutor visibly has trouble spelling it and makes me repeat it several times. We explain to them that there are three of us and that we are going to Sali. It seems to suit them, they go away, and we set the boat back on course. A few minutes later they come back to us to find out the names and passport numbers of the other members of the crew. Olivier is in his cabin, but I have all the information on the crew list, of which I will get a copy. After a few minutes, the coast guard asked us to follow them to Sali (at least that's what I understand). As there is no question of competing with their machine by pulling edges closely, and since Sali is not very far away, we restart the engine, at 1,800 rpm and take in the sails. Claude and Olivier begin to prepare the boat for docking.When we arrived in Sali, the coast guard star did not wait for us. She probably went to put herself in a port cove on the port side. Without any specific instructions from the coast guard, I decided to go to the usual location, along the quay next to the Café Maritimo. I carry out the maneuver at the helm, and I put the boat on the port side, ready for departure the next day. At 6:45 p.m. the boat is moored, everything is in order. I tackle the preparation of the menu for tonight: pizza part as a starter, and Florentine eggs as a main course. 

 

Dugi Otok, côte sud-ouest, un peu au nord du point 161 m, lundi 16 mars 2020 (1)

 

Photos : Juste avant le lever du soleil, au sud de Zabodaski, lundi 16 mars 2020 ; Au sud de Zabodaski, lundi 16 mars 2020 ; A hauteur de l'île Ilovic, et à un demi mille à l'ouest de notre route, lundi 16 mars 2020 ; Dugi otok, la côte nord-ouest, lundi 16 mars 2020 ; A l'ouest du nord de Dugi Otok, lundi 16 mars 2020 ; La côte sud-ouest de Dugi Otok, de Vela Luka au sud de l’île, lundi 16 mars 2020 ; Dugi Otok, à hauteur de Zaglavic, lundi 16 mars 2020 (1 et 2) ; Dugi Otok, Rt Lopata, lundi 16 mars 2020 ; La pizza sort du four, lundi 16 mars 2020 ; Côte ouest de Dugi Otok, les falaises culminent ici à 200m d’altitude, lundi 16 mars 2020 ; Dugi Otok, côte sud-ouest, un peu au nord du point 161 m, lundi 16 mars 2020 (2) ; Dugi Otok, côte sud-ouest, les falaises à hauteur du point 161 m, lundi 16 mars 2020 ; Dugi Otok, façade sud-ouest, le sommet coté 111 m ; Dugi Otok, les falaises au sud-ouest de l'île. Nous sommes sous la cote 111 m, lundi 16 mars 2020 ; Dugi Otok, Uvala Lojisce et le sommet coté 84 m, lundi 16 mars 2020 ; A gauche du mât, la pointe sud de Dugi Otok, lundi 16 mars 2020 ; A gauche, la pointe Rt Turcina, puis les collines qui ferment Luka Telascica, lundi 20 mars 2020 ; File de senneurs sortant du Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020 ; Bords à la voile dans Luka Telascica, lundi 16 mars 2020 (2) ; Voiles en ciseraux dans Luka Telascica, lundi 16 mars 2020 (2) ; L'entrée du Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020 (1) ; Dans le Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020 (1 et 2) ; Le Lavdarski Kanal vu depuis son entrée sud, lundi 16 mars 2020 ; Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, lundi 16 mars 2020 (1) ; Lavdarski Kanal, réglage des voiles, lundi 16 mars 2016 ; Selfie, Lavdarski kanal, lundi 16 mars 2020 ; Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, en approche de Sali, lundi 16 mars 2020 (1, 2 et 4) ; La partie sud-ouest de Dugi Otok ; nous sommes à hauteur de Vela Luka. Lundi 16 mars 2020 ; Déjeuner au sud de Rt Lopata (Dugi Otok), lundi 16 mars 2020 ; La passe entre Dugi otok et l’îlot Garmenjak Mala, lundi 16 mars 2020 ; Senneurs gagnant l'Adriatique pour une nuit de pêche, lundi 16 mars 2020 ; L'entrée du Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020 (2) ; Coucher de soleil dans le Lavdarski Kanal, en approche de Sali, lundi 16 mars 2020 (3) ; Dugi Otok, côte sud-ouest, un peu au nord du point 161 m, lundi 16 mars 2020 (1) ; Bords à la voile dans Luka Telascica, lundi 16 mars 2020 (1). Auteur/author : Philippe Bensimon. Video : De Mali Losinj à Sali par le Prolaz Mala Proversa, lundi 16 mars 2020. Réalisation : © Philippe Bensimon.

Bords à la voile dans Luka Telascica, lundi 16 mars 2020 (1)