António_Guterres_29 octobre 2021 (auteur author Presidenza della Repubblica)

Avec près de 1.400 morts annoncés aujourd'hui, un million d'habitaions détruites, 3.700 km de routes détruites et 149 ponts emportés (ces trois derniers chiffres datant de plus d'une semaine devant sans doute être revus à la hausse), le Pakistan vit depuis juin une mousson dévastatrice. (sources : France-Info/AFP, A2)

Le tiers du pays est aujourd'hui inondé, les récoltes détruites, et des problèmes sanitaires, alimentaires et de logement se posent ou vont se poser. La reconstruction sera lente. En visite au Pakistan ce samedi 10 septembre 2022, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré n'avoir "jamais vu de carnage climatique de cette ampleur"."Je n'ai simplement pas de mots pour décrire ce que j'ai vu aujourd'hui." 

"Le Pakistan et d'autres pays en développement paient un prix horrible pour l'intransigeance des grands émetteurs [de gaz à effet de serre], qui continuent à miser sur les énergies fossiles"

Antonia Guterres : "Mettez fin à la guerre contre la nature"

"Depuis Islamabad, je lance un appel mondial : arrêtez cette folie. Investissez dès maintenant dans les énergies renouvelables. Mettez fin à la guerre contre la nature", a ajouté le secrétaire général de l'ONU.

Le Pakistan est responsable de moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (pour 3% de la population mondiale), mais il figure en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l'ONG Germanwatch.

Il est temps que la responsabilité des acteurs de ce drame planétaire soit reconnue et sanctionnée. Sans sanctions adéquates, ces crimes contre l'environnement et le climat continueront à faire de plus en plus de victimes dans le monde. Il y a une urgence à créer en droit international une notion de "crime contre l'environnement" et un tribunal doté des capacités de sanctionner ces crimes - y compris l'"inaction climatique", si l'on veut que l'appel d'Antonio Guterres soit entendu et mis en application.

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With nearly 1,400 deaths announced today, one million homes destroyed, 3,700 km of roads destroyed and 149 bridges washed away (these last three figures dating back more than a week should probably be revised upwards), Pakistan has been experiencing a devastating monsoon since June. (source: France-Info/AFP, A2)

A third of the country is now flooded, crops destroyed, and health, food and housing problems arise or will arise. Reconstruction will be slow. Visiting Pakistan this Saturday, September 10, 2022, United Nations Secretary-General Antonio Guterres said he had "never seen climate carnage of this magnitude". "I simply have no words to describe what I 've seen today." "Pakistan and other developing countries are paying a horrific price for the intransigence of large [greenhouse gas] emitters, who continue to rely on fossil fuels,"

"End the war on nature"

"From Islamabad, I make a global call: Stop this madness. Invest in renewable energy now. End the war on nature," the Secretary-General added. Pakistan is responsible for less than 1% of global greenhouse gas emissions (for 3% of the world's population), but it is in 8th position of the countries most threatened by extreme weather phenomena, according to a study by the Germanwatch NGO.

It is time that the responsibility of the actors of this planetary drama be recognized and sanctioned. Without adequate sanctions, these crimes against the environment and climate will continue to claim more and more victims around the world. There is an urgent need to create in international law a notion of "crime against the environment" and a tribunal with the capacity to sanction these crimes - including "climate inaction", if the appeal of 'Antonio Guterres be heard and implemented.

Photo : António Guterres, 29 octobre 2021 (auteur/author : Presidenza della Repubblica)